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Les rites funéraires

 

 

La prière du mort est une obligation collective envers le défunt parmi les musulmans.

 

Le mérite de cette prière

Notre Prophète (ﷺ) dit : « Celui qui suit le convoi funèbre du musulman, poussé par sa foi et désirant la rétribution de Dieu [auprès de Lui] jusqu’à ce qu’on prie sur le mort, aura comme récompense le poids d’un qirât, et celui qui reste jusqu’à ce qu’on l’enterre aura comme récompense le poids de deux qirât. » On lui demanda alors : « Ô Messager de Dieu, que sont les deux qirât ? » Il dit : « C’est l’équivalent [du poids] de deux grandes montagnes. » (Bukhârî 1239, Muslim 1570, les quatre sunans et Ahmad 8841). Et dans une autre version : « Le plus petit des qirât pèsera le poids de [la montagne] Uhud. »

 

Conditions

Le mort doit être lavé auparavant. La dépouille du défunt placée devant l’imam et les priants derrière ce dernier. La position du corps du défunt sera telle que, posé sur le côté droit, il regarde vers La Mecque (sunna). Si le mort est un homme, l’imam se mettra au niveau des épaules du défunt ; si c’est une femme, l’imam se mettra au niveau du milieu du corps de la défunte (sunna, Bukhârî 1245, Muslim 1602).

 

Remarques

La dépouille peut être déposée sur un banc ou à même le sol. La prière peut être accomplie à tout moment de la journée ou de la nuit. Elle peut être accomplie plusieurs fois par différents groupes de personnes, ou des individus seuls pour le même mort.

 

Ses obligations et recommandations

Les obligations et recommandations :

  1. Se mettre debout (obligation).
  2. Formuler l’intention (obligation).
  3. Dire le premier takbîr, Allâhu Akbar (obligation), en levant les mains à hauteur des oreilles (sunna).
  4. Poser ensuite la main droite sur la main gauche à hauteur de la poitrine (sunna).
  5. Lire la sourate al-Fâtiha (obligation).
  6. Après le deuxième takbîr, faire la prière sur le prophète (sunna).
  7. Après le troisième takbîr, prononcer des invocations à Dieu pour le défunt (obligation), ainsi que pour soi-même et les croyants (sunna).
  8. Après le quatrième takbîr, un silence ou encore des invocations (sunna).
  9. Puis terminer la prière en tournant le visage vers le côté droit, par la formule (obligation) : salâm.

 

 

L'enterrement

Suivre le convoi funèbre

Suivre le convoi funèbre est très méritoire auprès de Dieu. C’est l’un des droits du défunt vis-à-vis de ses frères. En effet, le prophète dit : « Les droits du musulman sur le musulman sont au nombre de cinq : rendre le salut, visiter le malade, suivre le convoi funèbre, répondre à l’invitation et lui souhaiter la bénédiction de Dieu lorsqu’il éternue. » De même le prophète Muhammad (SAWS) conseille : «Visitez le malade et suivez les convois funèbres, cela vous rappelle le Jour Dernier. »

 

Les recommandations (sunna) :

Suivre le convoi en silence, en invoquant Dieu ou en lisant le Coran dans son cœur, sans élever la voix.
Il est permis de se placer derrière ou devant, à droite ou à gauche du corps du défunt durant le trajet.
Il est déconseillé d’élever la voix, serait-ce par la lecture du Coran ou du dhikr. Il est déconseillé de rire, discuter des choses de ce bas monde.

 

Règles générales

L’enterrement du mort est dû à tout être humain, par-delà sa religion. Certes, Nous avons honoré les Enfants d’Adam. Coran (17/55). C’est aussi une pratique du Prophète et de ses compagnons. Il s’agit aussi, subsidiairement, de soustraire le corps du défunt aux animaux. L’enterrement doit avoir lieu dans un cimetière (sunna). À l’exception des martyrs qui peuvent être enterrés sur le lieu de leur mort. L’enterrement peut se faire de jour comme de nuit.

 

L’utilisation de cercueils

L’utilisation de cercueils est déconseillée (makrûh) dans le principe par toutes les écoles jurisprudentielles, sauf en cas de nécessités, telles qu’une terre trop humide, le corps du défunt étant trop abîmé, ou des contraintes majeures (telles des lois de pays non musulmans). Dans tous ces cas, aucune gêne ne devra être ressentie si l’on est amené à y procéder. Cependant, des conditions sont posées :

  • À savoir que le bois utilisé soit commun, qu’il ne soit pas décoré et que son prix soit modeste.
  • Le mort est alors mis à plat dans le cercueil, sans coussins.

 

Orienter le mort vers La Mecque

Orienter la dépouille du mort vers La Mecque (qibla) est une obligation prophétique considérée comme  telle par la pratique prophétique sans exception aucune, par le fait qu’il y a eu consensus des Compagnons et des savants après eux sur cette question. « [La Mecque] est votre qibla durant votre vie et lors de votre mort. »

On peut orienter la dépouille vers La Mecque de trois façons différentes :

  1. Mettre la dépouille dans la tombe de telle façon que, placé sur son côté droit, le visage du mort regarde vers la direction de La Mecque.
  2. Mettre la dépouille, les pieds dirigés vers La Mecque, de telle façon qu’en se levant, son regard se dirige vers la ville sainte (préconisée par l’imam Shâfi‘î).
  3. Mettre la dépouille sur le côté gauche de telle façon que les yeux du défunt regarde vers La Mecque.

 

Autres règles

Il est recommandé (sunna) d’élever la tombe de l’ordre d’une dizaine de centimètres afin de la montrer aux gens pour qu’elle ne soit pas piétinée. Il est permis d’indiquer la tombe à l’aide d’une pierre tombale (ou une pièce de bois), car il est interdit de piétiner les tombes ou de s’y asseoir.

ÉVITER d’élever les tombes plus d’une vingtaine de centimètres : murets, coupoles ou autres constructions, de mettre des tissus, des bandeaux, des drapeaux et autres emblèmes sur les tombes ; d’allumer des cierges et/ou bougies sur les tombes ; de sacrifier des bêtes sur les tombes ou en l’honneur des morts …

 

Après la mort : le questionnement

Tout défunt sera questionné dans sa tombe et verra sa place, au Paradis ou ailleurs. Il est recommandé de rester près de la tombe quelques instants après avoir fini l’enterrement, et d’adresser des invocations à Dieu afin qu’Il pardonne au mort et qu’Il lui fasse miséricorde. Hadith : « Invoquez le pardon de Dieu pour votre frère et demandez à Dieu de l’affermir, car en ce moment même il est interrogé.»